Fin janvier 2021, le film Ceci n’est pas un complot est mis en ligne. Il veut démontrer la collusion entre gouvernement et media « mainstream » dans un traitement non démocratique de la pandémie Covid. Le film recueille un franc succès malgré que très rapidement erreurs et arrangements soient constatés. Au départ, ce site avait pour objectif de reprendre ces arrangements et d’inviter chacun à aiguiser son esprit critique. Mais une analyse plus précise de certaines séquences nous a amené à mettre à jour des pratiques pour le moins fort dérangeantes…
Bernard Crutzen et l’affiche du film
Nous pourrions nous limiter à suggérer ces pages comme un bon exercice d’éducation aux médias et inviter à s’interroger sur la narration, le montage, la musique, l’enchaînement des interventions (parfois sorties de leur contexte) ? Comment faire la part entre commentaires et faits? Comment vérifier les faits ? Comment, effectivement, partager certains constats, relever des manques, sans pour autant dériver ?
Mais au fur et à mesure de notre décodage, nous sommes tombés sur une foultitude de « petits arrangements dans le sens de la narration » (sic) : citation coupée qui change le propos, intervenants douteux (par exemple), interviewée aux propos retournés, sources franchement complotistes alors qu’elles sont déclarées venant de médias « officiels », fréquentation d’anti-vax, anti-IVG, homophobes, pro-Poutine…, etc.
Un an et demi plus tard, nous arrivons à des conclusions atterrantes et nous interrogeons sur le respect de la déontologie journalistique de Bernard Crutzen. Qu’en pense le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) ? Sans doute ne le saurons-nous jamais…
Nous nous interrogeons également sur sa responsabilité en tant que citoyen et les déversements de haine qu’un tel opus éveille au point que des journalistes ou des scientifiques reçoivent des menaces de mort ou sont poussés au suicide (Cfr Dr Lisa-Maria Kellermayr). Certes, le fabricant d’armes n’est jamais responsable de leur utilisation…
On comprendra mieux pourquoi nous avons choisi la discrétion… A plusieurs reprises, Bernard Crutzen nous a interrogé à ce propos et demandé qui nous finançait. Bonne nouvelle pour tous les citoyens qui voudraient nous suivre et créer un site similaire: cela coûte moins de 300€ par an et, bien sûr, un nombre incalculable de passionnantes heures de décodage, analyse, discussion…
Juillet 2022: il y a encore matière à décodage, mais nous estimons avoir été suffisamment loin et allons voguer vers d’autres aventures. Bernard Crutzen a produit un nouveau film dans la même veine confusionniste que celui-ci. Nous laissons à d’autres le soin de faire l’exercice, tout comme ils pourraient le faire pour son film précédent Malaria business, multi primé et qui néanmoins interroge lui-aussi. Oui, cherchez, ce n’est pas très difficile de vérifier que le film se compose de quelques éléments factuels noyés dans un océan de sous-entendus, d’approximations et de contre-vérités.
MAJ 09/10/22